Les résultats des élections européennes s’apparentent
à un coup de tonnerre à gauche. Le Parti Socialiste atteint son plus bas niveau
historique, (13,9%) le score d’Europe-Ecologie les Verts est divisé par deux
par rapport au dernier scrutin européen (8,9%) et si le Front de Gauche se
maintien, c’est à un niveau bien en deçà de ses objectifs (6,3%).
La lame de fond emporte tout le monde, aucune
force de gauche n’est épargnée. Le total des voix dépasse péniblement la barre
des 30%. L’extrême droite est en train de réussir une OPA constituant à faire
des immigrés les responsables de la crise plutôt que les financiers.
Alors plus rien ne peut continuer comme avant. Plus
rien.
Nous ne pouvons accepter plus longtemps le chemin
que nous proposent de suivre François Hollande et Manuel Valls s’articulant
entre la réduction des dépenses publiques et la baisse du coût du travail.
Cette feuille de route austéritaire qu’ils ont co-écrite, les souffrances
sociales qu’elle engendre, l’impasse démocratique et l’échec économique qu’elle
constitue précipite la gauche dans l’abîme. Si nous laissons faire, nous ne
nous relèveront pas. Le sursaut doit s’imposer.
Dans la tempête hier, de nombreux responsables socialistes
ont appelé à construire ce nouveau chemin considérant la débâcle comme un
ultime avertissement avant que la rupture entre la majorité sociale de ce pays
et la gauche politique ne soit définitivement consommée.
Dans la tempête hier, les principaux animateurs du
Front de Gauche ont également adressées des signaux que nous devons
interpréter.
Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG, par
exemple, a affirmé, au cours de sa conférence de presse : « Il faut
absolument que nous réussissions le rassemblement de ceux qui veulent rompre
avec cette politique d’austérité à gauche. Le Front de Gauche ne réclame rien […]
sinon cette union dans la clarté qui permette à notre pays d’avoir une alternative ».
A travers un communiqué, Pierre Laurent,
secrétaire général du PCF est également revenu sur la nécessité du
rassemblement : « De cette crise politique doit émerger une
perspective réelle et crédible à gauche sur fond de rupture avec ce système
rompu aux thèses libérales. La gauche s’est trop éloignée de ses valeurs. Elle
ne pourra retrouver le peuple que dans un mouvement social et politique de
l’ampleur d’un Front populaire du XXIème siècle. Nous appelons tous ceux qui,
ce soir, se sentent malheureux à gauche, toutes les forces vives du pays, la
jeunesse et les salariés à s’unir sans attendre. »
Cette main tendue, nous ne pouvons la laisser
passer. Parce que sommes convaincu que c’est dans le rassemblement de toutes
les forces de progrès, fidèles à la transformation sociale, que nous puiserons
la dynamique nécessaire pour mettre en minorité les tenants de l’austérité au
sein de la gauche et ouvrir une voie résolument anti-libérale.
Rencontrons nous, débattons, dressons des
convergences, elles existent. La progression du FN n’est pas une fatalité si
nous savons nous doter des bons outils pour la combattre !
Unité.