mercredi 30 avril 2014

Pourquoi les jeunes socialistes doivent défiler le 1er mai.

Jusqu’au 1er mai 2012, les socialistes ont toujours pris part à la journée internationale des travailleurs. Mais l’année dernière, un an après la victoire de François Hollande, les drapeaux et bannières socialistes avaient subitement disparu des cortèges. « Maintenant nous sommes au pouvoir, nous sommes responsables» se justifiait-on ici ou là dans les couloirs du parti. Cynique et révélateur. La réalité, c’est qu’un grand nombre de camarades, fidèles à leurs convictions et à leurs habitudes, n’avaient pas hésité à gonfler les cortèges syndicaux. Ils avaient raison. C’est la seule « responsabilité » qui tenait.

Cette année, à la vieille de l’échéance, et dans un contexte particulièrement difficile pour la gauche, il paraît donc important que les jeunes socialistes renouent avec les défilés du 1er mai.


Un héritage historique.

Cette journée est d’abord une journée historique et identitaire pour notre camp politique. Elle s’est instituée, au fil des années comme le symbole du mouvement ouvrier organisé, de ses luttes et de ses conquêtes dont nous sommes les héritiers. Au pouvoir ou dans l’opposition, notre rôle est de nous placer, avec constance, aux côtés des femmes et des hommes qui perpétuent cette journée de lutte.

Faire vivre le « non socialiste à l’austérité ».

Une journée de lutte au lendemain d’un vote fondateur à l’assemblée nationale à l’occasion duquel 41 députés socialistes ont refusés d’adopter la feuille de route austéritaire portée par le gouvernement de Manuel Valls. Il est nécessaire de nous saisir de cette mobilisation pour faire vivre ce « Non socialiste à l’austérité ». Comme eux, nous refusons de compenser la baisse des cotisations consenties aux entreprises, sans contreparties, par une réduction de 50 milliards d’euros dans la dépense publique. Partout  où le dogme de l’équilibre des comptes publics a été érigé comme horizon indépassable, les lendemains se sont traduit par de profondes souffrances sociales et une détérioration sans précédent de la situation économique. Une autre politique est possible, nous en  sommes convaincus.

Renforcer l’union de la gauche.

Cette journée doit également être l’occasion de renforcer l’union de la gauche que nous n’avons eu de cesse de porter avec force et raison depuis de nombreuses années. Non pas qu’il s’agisse d’une nostalgie archaïque, mais de la conviction que la gauche ne fait rien de grand dans ce pays quand ses forces sont divisées. Lors de notre dernier congrès, nous écrivions : « L’union de la gauche ne peut être uniquement une formule déclarative et pratique en période électorale. Travaillons au rapprochement de nos organisations de jeunesse par des combats communs ». Les occasions de dresser des convergences à gauche ne sont pas naturelles dans la période, notre devoir est d’être au rendez-vous lorsque celle-ci se présentent.

Entretenir notre lien au mouvement social. 

« Alors que la gauche est au pouvoir, elle ne doit jamais se couper de sa base électorale, de son camp social. Pour cela, soyons à l’écoute des syndicats et des associations, de leur revendications et engageons-nous à leur côté lors de leurs luttes » pouvait-on également lire dans notre dernier texte de congrès. Ce sont les nôtres qui défileront demain. Fidèles à nous même, et à l’heure où l’orientation politique et budgétaire du gouvernement tourne le dos aux revendications des syndicats,  notre responsabilité est d’être aux côtés de ceux qui ne renoncent pas à changer la vie pour que notre gouvernement y soit aussi.

Ne pas laisser la rue au FN.

Le mouvement des Jeunes Socialistes, engagé dans la lutte contre le front national ne doit pas laisser le rue occupée, ce jour-là, par la famille Le Pen et ses satellites réactionnaires à l’occasion de leur traditionnelle « fête de la fierté française » au pied de la statue de Jeanne d’arc. Il est de notre responsabilité de faire la démonstration que les forces du progrès sont fidèles au camp des travailleurs en défilant sous leur bannière.

Pour toutes ces raisons, les Jeunes Socialistes doivent être nombreux à prendre part à la mobilisation du 1er mai.


Haut les cœurs  camarades et à demain dans les cortèges.

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