mardi 28 avril 2015

Népal: pour une vraie politique de solidarité !


Le terrible tremblement de terre, d’une magnitude de 7,8 qui a frappé la vallée de Katmandou au Népal livre ses premières horreurs. Le bilan humain, déjà très lourd, ne cesse de s’alourdir : 5.000 personnes ont déjà été tuées, 7.000 blessées, des milliers sont encore portées disparues.
 
 
Cette catastrophe naturelle, la plus importante qu’ai connu le pays depuis 1934, a ravagé les infrastructures nationales, détruit les sites touristiques vieux de plusieurs siècles et saccagé des hectares d’exploitations agricoles, première activité économique du pays. Le Népal est un des pays les plus pauvres du monde (le taux de pauvreté y avoisine les 30%). La terre a tremblé là où la vie est déjà rudement frappée par le sous-développement
La France doit être le fer de lance d’une véritable politique de solidarité internationale, permettant de faire face à la crise humanitaire qui s’annonce et de créer les conditions, pour le pays, d’un nouveau développement. Une aide d’urgence et l’annulation de la dette népalaise doivent constituer les piliers de cette politique solidaire.
La solidarité internationale dans laquelle s’inscrit l’idéal de la patrie républicaine est celle d’une solidarité qui s’organise partout où des drames humains d’ampleur planétaire se vivent. Cette solidarité doit se concrétiser par une aide d’urgence mobilisant un soutien humain, matériel et logistique le plus large possible pour faire face à la crise humanitaire qui s’annonce. Toutes les capacités d’intervention de l’Etat doivent être mobilisées et la France doit peser en faveur d’une action rapide et ambitieuse de la communauté internationale, particulièrement auprès de ses voisins européens.
Parce que les deux secteurs économiques qui assuraient la survie de millions de népalais : le tourisme et l’agriculture, ont été profondément impactés, l’avenir du pays est suspendu et sa reconstruction sera longue et couteuse.
Dans cette perspective, une véritable politique de solidarité ne peut se limiter à une aide d’urgence, indispensable mais hélas insuffisante. La France doit s’engager, comme elle l’a fait en 2010 au Congo ou en 2012 en Côte d’Ivoire, dans une logique d’annulation de la totalité de la dette népalaise afin de desserrer l’étau financier qui pèse sur les capacités de redressement du pays. S’engager dans cette voie de solidarité et de co-développement, c’est reconnaitre et promouvoir une logique où la satisfaction des intérêts populaires et humains prédomine sur celle des intérêts financiers.

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